APPEL DE LA JEUNESSE COMMUNISTE DE CÔTE D’IVOIRE (JCOCI) A LA JEUNESSE IVOIRIENNE

Publié le par abib dodo

 

Depuis le 19 septembre 2002, la Côte d’Ivoire vit une guerre civile réactionnaire, une guerre qui ne sert ni les intérêts des masses populaires, ni ceux de la nation, une guerre pour la conquête ou la conservation du pouvoir néocolonial au profit des bourgeois et de leurs maîtres impérialistes. Cette guerre a plongé le pays tout entier dans une situation catastrophique. La jeunesse ivoirienne à l’instar de tout le peuple de Côte d’Ivoire n’a pas été épargnée. Elle a payé et continue encore de payer le lourd tribut d’une guerre qu’elle n’a ni souhaitée et dont elle n’est pas l’instigatrice.

Toutes les tentatives de l’impérialisme international en particulier français pour sauver le système néocolonial en faillite se sont non seulement  soldées par des échecs édifiants mais ont aussi dévoilé le caractère mensonger et opportuniste des différents acteurs de la crise qui secoue actuellement notre pays.

En effet, les différents accords signés et appliqués (de Marcoussis à Ouaga) n’ont en aucun moment pris en compte les préoccupations majeures des masses populaires, encore moins celles de la jeunesse. C’est donc sur la base de manipulations politiques, de mensonges fabriqués par la bourgeoisie que les jeunes ont dû se mobiliser et apporté leurs soutiens aux pseudos messies du peuple dans les deux camps adverses.

En lieu et place de solutions adéquates aux préoccupations de la jeunesse qui sont entre autre : le chômage, la cherté de la vie et de l’école, l’accès à des études de qualités etc., c’est plutôt au partage du pouvoir entre partis bourgeois ivoiriens que nous assistons (CNRD, RHDP, PIT rébellion). Il suffit de regarder le contenu des différents accords de paix pour s’en convaincre.

C’est d’ailleurs à juste titre que la majorité des jeunes ivoiriens ont fini par se rendre compte que la lutte contre l’injustice, l’exclusion, le manque de démocratie et de liberté qui a servi de prétexte à la rébellion pour prendre les armes n’était qu’une tromperie et une grande imposture d’autant plus que la jeunesse du nord, qui au quotidien côtoie la rébellion est davantage plongée dans la misère et vit une répression sauvage d’un autre âge, pendant qu’une minorité de seigneurs de guerre s’enrichissent et étalent leurs biens mal acquis.

De même, la lutte contre l’impérialisme international, en particulier français, proclamé par le pouvoir FPI est apparu finalement comme une honteuse comédie à leurs yeux. Deux petits exemples suffisent pour le montrer. Selon le pouvoir FPI, la paix revient (certainement à cause de la lutte contre l’impérialisme français). Et pourtant ! L’armée française, un des symboles forts de l’impérialisme français en Côte d’Ivoire n’a pas encore quitté le sol ivoirien. Les multinationales françaises, Bouygues, Bolloré et consorts  sont encore plus présentes qu’avant la guerre.

L’expérience des luttes victorieuses des peuples dans le monde ayant donc prouvé que le salut des masses populaires en général et celui de la jeunesse en particulier, ne dépendant que de sa capacité de mobilisation afin de défendre ses intérêts par et pour elles mêmes, la JCOCI ne peut qu’inviter la jeunesse ivoirienne à se démarquer des combats d’arrières garde dans lesquels la bourgeoisie l’a embarquée depuis le déclenchement de cette guerre. Car la xénophobie et le chauvinisme baptisés patriotisme par le FPI, la lutte contre l’injustice, l’exclusion et le manque de démocratie à la Soro ne pourront et n’ont guère amélioré le quotidien des jeunes ivoiriens. Au contraire en sept(07) ans de crise, toutes ses pratiques nous ont plutôt produits:

-         De jeunes miliciens qui tuent et qui violent d’autres jeunes.

-         Davantage de jeunes filles qui s’adonnent à la prostitution afin de survivre.

-         Beaucoup de jeunes déscolarisés parce que l’école n’existe plus partout ou bien là où elle existe, ce jeunes ne peuvent y accéder par faute de moyens.

-         Beaucoup de jeunes maintenus intentionnellement dans la misère et le chômage afin de les embrigader.

-         Un Etat de non droit, une absence totale de liberté et de démocratie et l’érection de l’impunité en méthodes de gouvernement et de gestion du pouvoir.

-         L’extrême corruption du pouvoir infectant toutes les couches de la société ivoirienne. Les concours administratifs de la fonction publique se marchandent et se vendent avec la participation des tenants du pouvoir.

-         une course effrénée aux vols, aux pillages et aux gaspillages systématique des ressources nationales

-          l’enrichissement illicite.

 

Aujourd’hui, le constat est que la bourgeoisie ivoirienne ne peut rien faire qui puisse améliorer qualitativement la situation de la jeunesse. De plus en plus, Les jeunes se rendent comptent que les partis bourgeois riment avec tromperies,  fausses promesses, mensonges, manipulations etc. Ils sont donc à la recherche d’une alternative crédible. C’est pourquoi, la JCOCI leur lance un vibrant appel pour qu’ils rejoignent ses rangs, le camp de la transformation révolutionnaire de la société par les masses elles mêmes, le cadre idéal pour leur émancipation politique et idéologique afin de mener le véritable combat : celui de l’anti- impérialisme authentique, pour la démocratie populaire et l’émancipation des peuples de Côte d’Ivoire.

 

Pour le secrétariat général

Le secrétaire général                                                                                                                                 

Publié dans politique

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